LE FESTIN NU
Bill est un écrivain toxicomane qui subsiste en travaillant comme exterminateur de cafards à New York. Entre réalité et hallucinations, il est contraint de s’enfuir en Interzone, sorte de ville imaginaire d’Afrique du Nord, après qu’il a commis l’irréparable.
LE MOT DES EXPLOITANT·ES
Si l’on devait essayer de tirer de l’oeuvre protéiforme de Cronenberg un fil rouge, ce pourrait être celui du pouvoir de la parole, de l’esprit à influer sur le corps. En adaptant le livre culte de William Burroughs, le cinéaste creuse encore cette thématique en montrant comment l’environnement tout entier peut se modeler par la pensée. Le Festin nu est un film foisonnant à l’artificialité revendiquée (il faut saluer le travail hallucinant de la décoratrice Carole Spier et de la costumière Denise Cronenberg, fidèles collaboratrices du cinéaste), une œuvre délirante qui épouse le trajet d’un écrivain perdu dans les méandres d’un Tanger qui se plie à ses fantasmes et au monde imaginaire qu’il est en train de coucher sur papier.
Olivier Bitoun - Réseau Cinéphare
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