TIMBUKTU
France/Mauritanie – 2014 – 1h37 – 2.35 – 5.1
Prix du Jury Oecuménique - Festival de Cannes 2014
Prix François Chalais - Festival de Cannes 2014
Meilleur film français - Syndicat Français de la critique
Avec Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri, Hichem Yacoubi, Kettly Noël, Fatoumata Diawara.
Synopsis
Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à GPS, sa vache préférée.
Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs…
Presse
Au départ, une gazelle qui s'enfuit. "Ne la tuez pas, fatiguez-la !", crie le chef des djihadistes qui la poursuivent en jeep. C'est ce qu'ils font aussi avec les hommes et les femmes. Cela passe par le mépris et la destruction des marques culturelles : masques et statuettes servent de cible aux exercices de tir ; et par une série d’interdits : ni cigarettes, ni jeux, ni musique, ni même le loisir de s'asseoir devant chez soi ; voile, chaussettes et gants noirs pour les femmes, même pour les vendeuses de poisson au marché. […] La répression est là : jugements expéditifs, coups de fouet, lapidation. […] Mais pour ne pas sombrer dans le pathos, le réalisateur instille de l'humour, ce "tragique vu de dos", comme disait Genette. Cet humour est ravageur car révélateur de l'hypocrisie des envahisseurs et de leurs ridicules contradictions. Dans une séquence, la police islamique cherche à localiser une source de musique mais que faire quand ce sont des louanges à Dieu ? Venus de Lybie, les Djihadistes ne parlent que l'arabe dans ce pays où tamashek et bambara se mêlent avec pour dernier recours le français. Cela donne de savoureuses situations. Sans jamais renier sa condamnation de l'extrémisme, Abderrahmane Sissako dialogue par le cinéma avec ceux qui exercent cette terrible répression.
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Bande annonce
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