WELFARE
Synopsis
1973. Les problèmes de logement, de santé, de chômage, de maltraitance frappent les Américains les plus pauvres. Dans un bureau d'aide sociale new-yorkais, employés et usagers se retrouvent démunis face à un système qui régit leur travail et leur vie.
LE MOT DES EXPLOITANT·E·S
En plaçant sa caméra au sein d’un centre social de New York, et grâce à un dispositif impliquant seulement trois techniciens - un opérateur, un assistant et un ingénieur du son (Wiseman lui-même), l’illustre documentariste nous précipite, avec Welfare, dans le système complexe de l'aide sociale américaine. Son regard, jamais manichéen, se porte tant sur les travailleurs sociaux de l’institution que sur les patients se débattant dans leur grande précarité. Avec des cadrages d’une grande beauté, un noir et blanc somptueux, Welfare révèle des scènes d’anthologie, plaçant le spectateur en immersion totale dans une âpre réalité rythmée par le montage virtuose du réalisateur. Ce chef d’œuvre est à redécouvrir, tant pour son actualité - la précarité des années 70 résonne étrangement avec celle de notre époque – que pour sa grande force dramaturgique.
Sabine Putorti, Institut de l'image, Aix-en-provence
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