BUSHMAN
Synopsis
1968, année de l’assassinat de Martin Luther King, de Robert Kennedy et de Bobby Hutton. Au Nigeria, la guerre civile entre dans sa deuxième année. À San Francisco, les aventures de Gabriel, un jeune Nigérian, reflètent les frictions tribales, personnelles et raciales de la fin des tumultueuses années 60.
le mot des exploitant·es
Bushman, réalisé par David Schickele, nous livre le portrait d'un jeune Nigérian qui immigre à San Francisco en 1968. Cette année-là, Martin Luther King et Robert Kennedy sont assassinés au États-Unis et la guerre civile rentre dans sa deuxième année au Nigéria. L’originalité de ce film réside dans sa forme hybride, qui nous rappelle le cinéma-vérité de Jean Rouch et ou les improvisations de Cassavetes. On pense également au père du cinéma africain, Ousmane Sembène, en suivant ce jeune homme dans ses expériences amoureuses et son insertion dans un monde ouvert aux idées les plus progressistes de l’époque. Pourtant le décalage (y compris avec les afro-américains) surgit. Des scènes de danse, sur la musique d’Otis Redding et la soul d’époque, alternent avec des flashbacks de souvenirs d’enfance au rythme des percussions yoruba. La légèreté et la comédie laissent peu à peu place à une réalité plus âpre dont on ne révèlera rien. Ce film est une découverture, un cadeau, il manquait à l’histoire du cinéma une Autre Amérique.
Sabine Putorti - Institut de l'image, Aix-en-provence
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