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Inédits

PRIMA LA VITA


Pays 
France
Italie
Durée 
110 min
Date de sortie 
12 Février 2025

Mostra de Venise 2024 - Sélection officielle, hors compétition

Synopsis

Un père et sa fille habitent les mondes de l’enfance. Il lui parle avec respect et sérieux, comme à une grande personne, il l’entraine dans des univers magiques débordants de vie et d’humanité. Il est le grand cinéaste de l’enfance et travaille sur Pinocchio. Un jour, la petite fille devient une jeune femme et l’enchantement disparait. Elle comprend que la rupture avec l’enfance est inéluctable et a le sentiment qu’elle ne sera plus jamais à la hauteur de son père. Alors elle commence à lui mentir et se laisse aller, jusqu’au bord du gouffre. Le père ne fera pas semblant de ne pas voir. Il sera là pour elle, tout le temps qu’il faut.

le mot des exploitant·es

Dans la lignée de son premier film autobiographique, Francesca Comencini raconte dans Prima la vita son enfance et sa jeunesse avec son père, Luigi, le cinéaste. De leur entourage, de leur plus proche famille, tous sont effacés dans un geste radical qui recentre le regard sur la relation du père et de la fille. Francesca rend un vibrant hommage à Luigi : cinéaste de l’enfance, mais aussi père, appui familial qu’elle dépeint avec une grande honnêteté. Alors que pour la jeune femme qu’elle devient la liberté se confond avec le danger, Francesca se jette dans la gueule de la baleine et dessine avec sincérité les failles et les forces de chacun – les siennes, et celles de l’homme public, de l’artiste, qui est ici avant tout son père. Dans un moment bouleversant, elle détache son regard de sa mémoire et de la salle de bain où elle est enfermée, pour regarder son père sans fard et embrasser son point de vue à l’heure de surmonter sa peur. Quoi que de mieux que sa fille pour raconter qui était un père, avec un point de vue fictif et touchant qui isole le duo le temps d’une transmission : partage du cinéma et des tournages bien sûr, mais aussi de moments simples – le traditionnel rasage, détourné par le jeu de la petite fille – ou douloureux. Apprentissage du désir créateur, et enfin de la patience, de l’attention à l’autre – jusqu’à adopter son point de vue, et en fin de compte son geste de cinéma.

Marianne Fernandez - Cinéma Les Templiers, Montélimar


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