WHIPLASH
États-Unis – 2014 – 1h45 – 2.40
Grand prix et Prix du public - Festival de Sundance 2014
Grand prix et Prix du public - Festival de Deauville 2014
Avec Miles Teller, J.K. Simmons, Melissa Benoist, Paul Reiser, Austin Stowell, Jayson Blair.
Synopsis
Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où Il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence…
Presse
« Quand le Jazz se fait sport de combat.
Partout où il passe, Sundance, Cannes, Deauville, ce film film électrisant produit chaque fois l'effet d'un coup de fouet ("whiplash", en anglais). [...] S'inspirant de sa propre expérience à la batterie, le réalisateur américain mélomane (son premier film rendait hommage aux musicals des années 1930) imprime au récit le tempo de ces vieux standards de jazz (dont Whiplash) qui donnent tant de mal à Andrew. En quelques gros plans - la main d'un batteur truffée d'ampoules, une flaque de salive au pieds d'un trompettiste -, Damien Chazelle rend sensible la souffrance et l'angoisse de ces jeunes musiciens qui, sous une façade harmonieuse, se livrent à une compétition acharnée. »
Mathilde Blottière - Télérama
« Le choc entre peaux humaines et peaux de batterie est résolument incarné mais dérive souvent vers le fantastique, l’invisible. La répétition et la fièvre saisissant Andrew culminent vers la transe, pour lui et le spectateur, sous le regard méphistophélique de Fletcher. Là encore, le montage semble tisser des liens de marionnettiste entre les personnages sans que l’on sache vraiment qui tire les ficelles. Ou peut-être s’agit-il d’exorcisme, avec Fletcher s’échinant à expurger le mal, au sens de médiocrité, chez Andrew. On y pense fort lorsqu’on découvre que Chazelle a coécrit le scénario du Dernier Exorcisme 2. Ou que William Friedkin est un fan de Whiplash. Le grand film musical de 2014 est donc aussi un film d’horreur.»
Léo Soesanto - Les Inrocks
Note du réalisateur
« Il existe beaucoup de films sur la joie que procure la musique. Mais en tant que jeune batteur d’un orchestre de jazz dans un conservatoire, je ressentais bien plus souvent de la peur. La peur de rater une mesure, de perdre le tempo. Et surtout, la peur de mon chef d’orchestre. Avec Whiplash, je voulais réaliser un film qui ressemble à un film de guerre ou de gangsters – un film dans lequel les instruments de musique remplacent les armes à feu et où l’action ne se déroule pas sur un champ de bataille, mais dans une salle de répétition ou sur une scène de concert.»
Damien Chazelle.
" Whiplash "
Le mot anglais « Whiplash », qui donne son titre au film, se traduit par « coup de fouet » en français.
C’est aussi et surtout le titre d’un standard de jazz interprété dans le film, composé en 1973 par Hank Levy (1927-2001).
Ce saxophoniste américain se fit connaître comme arrangeur et compositeur de morceaux de jazz pour orchestre. Comme son comparse Don Ellis, il considérait que le jazz occidental avait besoin de se réveiller, il essaya donc de lui donner ce qu’il appela « un coup de pied au cul » ! Passionné par Ravel, Dvorak et Stravinsky, il expérimenta différents rythmes dans ses morceaux et développa une signature originale, utilisant des mesures impaires et des harmonies inhabituelles, au point qu’il fut même surnommé “Time Revolution”.
Arrangé par Erik Morales, Whiplash est un morceau rapide, sophistiqué, avec des figures rythmiques délicates. Le réalisateur Damien Chazelle l’a notamment choisi pour son rôle dans la narration du film, parce qu’il traduisait des sentiments de peur et d’anxiété qu’il voulait véhiculer dans l’histoire : « C’est un de ces morceaux conçus pour vous emmerder un peu. Il est constamment difficile, surtout pour un batteur. Beaucoup de la texture musicale du film provient de ce style et de cet élan. » Ce classique est en effet un défi technique excitant : il commence comme un morceau de funk, avant de s’ensuivre par un magnifique solo et un développement de plus en plus fort, et de plus en plus rapide.
Bande Annonce
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